Lucien MAINSSIEUX (1885-1958) - Lot 73

Lucien MAINSSIEUX (1885-1958) L.A.S., Crozant (Creuse) lundi [1920 ?, à son ami Edmond Heuzé]; 2 pages in-4, en-tête raturé Grand Hôtel des Colonies de Cagnes, en partie à l'encre verte. Longue lettre au sujet du galeriste «Poulot»; moins sévère que le gros du public, Mainssieux explique sa conduite par «son manque d'énergie», sa facilité à se décourager. «Il me dit que la galerie ne faisait pas d'affaires - à quoi je réponds: "je croyais au contraire que nulle autre à Paris ne vendait autant", et je lui cite des chiffres, ses chiffres. Il m'annonce la défection de Bouche (qui nous aurait donc lâchés ???). [...] Il me dit avoir décliné toute responsabilité quand je lui ai demandé de garder un "aussi grand nombre de toiles" et reconnaît qu'il manque "des" cadres (???). Il a le toupet de me demander une toile de 10 (le dernier paysage porté) qu'il avait emporté chez lui (pour ça il peut se gratter !!!)»... Il demande confidentiellement des «certitudes» quant à la nouvelle affaire de son camarade: plutôt que d'accepter l'offre de la galerie Brunel, «j'aimerais mieux rester avec toi si tu avais quelque chose de sûr et durable. [...] Il faut absolument que j'arrive à me sortir d'affaire car chez moi ça devient impossible - argent, routine, économies, étroitesse de vues - impérialisme paternel et familial... toute la lyre»... Il lui faudrait une exposition. Il a écrit à Berthe Weil «pour lui dire les raisons qui m'empêchaient de la débarrasser des toiles si vite tout en la félicitant de la nouvelle galerie, bien meilleure que l'autre comme lumière»..