Christofle, Paris - Lot 257

Christofle, Paris Jardinière Pommes de pin, de forme rectangulaire aux angles bombés en bronze, métal argenté, doré et patiné. Décor sur le pourtour de fleurs de cognassier et de prunier. Les deux prises latérales et les quatre pieds en forme de pommes de pin. Avec sa doublure en métal argenté. Numérotées 1060334. Modèle non signé, exécuté en 1879 ou 1880 d'après le dessin original créé par Emile REIBER pour Christofle en 1874. Haut.: 13 cm. Larg.: 44 cm. Prof.: 28 cm. Bibliographie: - Henri Bouilhet, Cent cinquante ans d'orfèvrerie Christofle, Paris 1981, Ed. Chêne-Hachette. - Emile Reiber, Le Japon pour tous, L'Objet d'art, n°13 décembre 1988, pp. 53-61. - Françoise CACHIN, sous la direction de, L'Art du XIXème siècle, Citadelle et Mazenod 1990, p. 340, fig. 401. Auguste REIBER (1826-1893), architecte de formation, est très sensibilisé aux applications de l'art dans l'industrie. Grâce aux nombreuses expositions parisiennes, il découvre à la fin des années 1860, l'art japonais qui deviendra pour lui une source inépuisable d'inspiration. Nommé chef d'atelier par la Maison Christofle, il fournira un grand nombre de dessins, dont celui de cette jardinière. Un modèle similaire a été présenté à l'Exposition Universelle de 1878. Auguste REIBER y gagna le surnom de «grand prêtre du japonisme» décerné par l'orfèvre Falize. Celui-ci invitait d'ailleurs les lecteurs de la Revue des Arts Décoratifs à découvrir les trésors de la collection d'Henri Cernushi ouverte au public en 1873-1874. Falize évoquait «ces bronzes marbrés, piqués, striés ou unis, polis ou rugueux, damasquinés ou gravés, fondus ou repoussés». Cherchant à reproduire ces effets si habilement maitrisés par les bronziers japonais, la Maison Christofle avait déposé le 9 juin 1867 un brevet d'invention «pour un procédé d'incrustation des métaux précieux et de damasquinage galvanique», utilisant la gravure à l'acide et l'électrolyse pour remplacer le difficile travail d'incrustation à la main. Tout au long de sa collaboration avec la