Paul VALERY. - Lot 210

Lot 210
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Estimation :
2000 - 2500 EUR
Result without fees
Result : 1 700EUR
Paul VALERY. - Lot 210
Paul VALERY. 11 L.A.S. (une non signée), 6 cartes postales a.s. et 1 lettre dactylographiée, [vers 1925-1930], à Marie-Louise Bousquet ; 20 pages formats diversin?4 in?8 ou in?12 et 6 cartes postales. Amusante correspondance amicale et galante à « Malabar ». [Mme Jacques Bousquet, correspondante parisienne de la revue américaine Harper's Bazaar, tenait un salon littéraire et mondain influent, rue Boissière puis place du Palais-Bourbon ; elle contribua à la campagne académique de Valéry, qui la surnommait « Malabar ».] Mardi, la remerciant d'organiser un goûter pour lui faire rencontrer Maurice Donnay, « que je craignais d'importuner si je pratiquais l'action directe, à laquelle je trouve toujours une certaine impudicité... On tire une sonnette, et l'on se sent aussitôt le Raseur tout nu sur le paillasson »... Samedi, ne pouvant venir à un cocktail pour cause de rhume : « Je voulais seulement vous donner le bonsoir d'un vilain enrhumé qui repasse, dans une tête de bourrique secouée, toute la douceur nouvelle de ces nouvelles amitiés que les dieux lui ont donnée. Savez-vous que c'est une merveille ? Jamais sans l'Académie, je n'eusse trouvé ces coeurs et ces esprits charmants dont l'élection est la véritable »... Mardi : malade et alité, il la remercie pour l'envoi de belles roses, qui lui inspirent un quatrain : « O prestigieuse Bousquet »... [Fleury en Brière 1923] : « Je suis dans un château de merveilles [...] Luxe, calme (relatif), et volupté - quoique non toute volupté ». Il admire particulièrement un arbre magnifique : « J'essaie de "travailler", mais je me perds dans ce feuillage en pensant à je ne sais quoi, à des régions vives, à des fragments du corps humain, à des enchaînements de forces et à des ajustements étranges d'actions réciproques »... Dimanche Château de Fleury en Bière, décrivant sa chambre au château, avec « un lit vaste à coucher avec trois autres corps au choix ; je tourne autour du travail forcé ; je suis comme l'étang, oisif et plat ; et je n'ai eu du "
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