Paul VALERY.

Lot 240
Go to lot
Estimation :
400 - 500 EUR
Paul VALERY.
L.A. (minute), Vendredi [août 1927], à une amie ; 2 pages in?8 (deuil). Belle lettre. « Je vous vois, chère amie, toute petite sur une France de la grandeur de ma table, dans un char azur, entre des roches couleur de feu, sur une route à demi vraie, à demi cartographique ; et tantôt pensivement passive, tantôt les mains sur le cercle d'ébène et l'oeil clair attentif à la tangente des tournants. Je n'ose vous parler plus poétiquement de votre voyage, car il est rien de plus ridicule que de parler en poète, et de poète à poète ? » Il est resté à Paris cet été, et évoque sa solitude, entrecoupée d'une soirée avec un ami au Restaurant Franco-Russe. « Mauvaise nuit après cette orgie. A 4 h du matin, je monologuais - Un monologue est un mélange [...] Il y avait des fragments, (des tronçons de serpent débité par l'Eternel), -fragments d'une spéculation impossibles à souder, sur l'espace et le temps, sujets neufs ; il y avait des freuderies [...]. Il y avait aussi - ces ouvertures de haute tristesse et ces tendres terreurs, ces sensations de l'être sans nom que l'on est »...
My orders
Sale information
Sales conditions
Return to catalogue