LOT n°1 Tableau-horloge, la toile à sujet d’une fête de la moisson, le cadran émaillé blanc encastré dans le clocher. Dans un cadre en bois doré à coquilles et guirlandes fleuries. Première partie du XIXe siècle. fiche détaillée

TABLEAUX, MOBILIER ET OBJETS D'ART

Le 15 février 2022 à 13h00
A retrouver sur Drouot.com
 

Le tableau horloge, également appelé « tableau à surprise », allie peinture et mécanique.

Fortement développé par les peintres et horlogers français, suisses et allemands, et parfois enrichi d’une boîte à musique, il permet aussi, à cette époque, une diffusion de la musique et intègre ainsi les intérieurs des différents milieux sociaux. Honoré Daumier écrira à son propos dans la légende d’une de ses caricatures : « Achat d'un tableau-horloge, ravissement inexprimable du bourgeois qui entend sonner midi avec le bruit du tocsin ».

Le mécanisme est généralement programmé pour sonner l’angelus à 8h et 20h, et pour jouer plusieurs airs. Généralement inséré dans la représentation du clocher d’une église, au sein d’un paysage champêtre, d’un village, ou d’une scène de genre, « l’idée est simple : il s’agit de donner l’illusion du temps qui passe », comme l’explique le musée de l’horlogerie de Saint Nicolas d’Aliermont (au sud de Dieppe, en Seine-Maritime)

Vivement collectionné comme objet de curiosité et instrument mécanique tout au long du XIX^e siècle, il perd peu à peu de son intérêt à l’arrivée du phonogramme.

Notre tableau à surprise est donc très certainement une production française ou suisse, ayant pour sujet une scène de genre de paysans dans un cadre champêtre, une entrée de village derrière eux, dont dépasse le clocher accueillant l’horloge, et des bourgs à l’horizon. L’eau et le coucher du soleil viennent ici servir l’idée du temps qui passe.

 

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